Hommage aux travaux de François Villemonteix
15 mars 2019 Paris (France)

Témoignages personnels > Sylvain Boulouque

 

Par Sylvain Boulouque

 

François

 

J’ai rencontré François un petit matin de novembre 2004 en arrivant comme chargé de mission à la direction générale de l’enseignement scolaire, le courant est immédiatement passé. Il n’y avait pas trois minutes que nous nous connaissions et nous étions déjà attablés à la cafétéria du ministère. Très vite, on s’est même acheté une cafetière, le premier arrivé faisait le café. Les poses café servant surtout à refaire le monde plutôt qu’à évoquer le boulot…

Travailler avec François, plutôt à côté de François était d’abord, avant tout et surtout avoir besoin d’un sens de l’humour aiguisé et posséder un sens de la répartie permanente… Bon parfois, il était possible de le mettre d’en échec ou de se venger lâchement ; il fallait s’attendre à la répartie suivante légèrement emprunte de mauvaise foi : « ça va j’ennuie pas je bosse… ». Bref, pour avoir le dernier mot, se lever de bon matin et rester zen.

Bref, si François était un bourreau de travail et à contribuer au renouvellement de la recherche dans les sciences de l’éducation, je souhaite très brièvement apporter mon témoignage non pas en tant que collègue mais en tant qu’ami. François c’était deux choses qui me semblent fondamentales dans le travail et dans les relations humaines : la l’humour, l’amitié et la fidélité.

L’humour j’espère vous en avoir donné une petite illustration, on pourrait pendant des heures passer en revue les qualificatifs pour nommer les gens, mes préférées demeurent : « il est bête à bouffer du foin », ou alors juste un qualificatif « quel abruti, celui-là ». Qui s’ils pouvaient paraître dur n’étaient en fait jamais méchants, François avait dit ce qu’il pensait et passait à la suite.

L’amitié c’était simple, une fois qu’il l’avait donnée elle était donnée définitivement. Depuis 2004, après les quelques années passées dans le même bureau où nous avons beaucoup ri et parfois un peu travaillé… Dans ces discussions, il s’agissait de partager des réflexions, des inquiétudes aussi. En effet, derrière ou après des affirmations qui semblaient définitives, ils y avaient aussi des doutes mais vite balayées par une plaisanterie.

Bref, ce qui résume un échange qui n’était pas qu’intellectuelle mais aussi affinitaire. Très vite, au déjeuner ont succédé les diners, les vacances, le visage de François n’est pas le même, le boulot, y compris la recherche était en mode off et surgissait un océan de gentillesse.

La fidélité va de paire avec cette amitié donnée. Une fois la confiance instaurée, elle ne se rompait pas.

Aujourd’hui s’il ne reste que son souvenir, mais il demeurera profondément ancré.

Salut François.

 

 

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